Crypto News Digest – 2025-11-02 16:30:27 (9866D8)
11/02/2025Crypto News Digest – 2025-11-02 16:30:27 (9866D8)
À la une du marché crypto : un tourbillon de rebondissements qui secoue l’écosystème
Dans un univers où la volatilité se mêle aux régulations, la crypto‑monnaie fait ses grands pas ce week‑end : les créanciers de FTX, qui espéraient un remboursement “excessif”, voient leur réalité se réduire d’autant que les prix des actifs cryptographiques explosent. Pendant ce temps, le FTX Recovery Trust distribue ses premiers milles de dollars, mais les experts soulignent qu’une airdrop inattendue de projets extérieurs pourrait encore modifier le tableau. Et au cœur de l’affaire, Sam Bankman‑Fried, emprisonné depuis 2023, se prépare à défendre son innocence devant la Cour d’Appel du Second Circuit : la sentence pourrait changer de page.
Pendant ce tourbillon, l’Iran, à l’image d’un “paradis minier clandestin”, met à mal son réseau électrique grâce à plus de 427 000 appareils sans autorisation, pour une consommation de 1 400 MW 24h/24 h : un cri d’alarme qui conduit à la fermeture de centaines de fermes et à la mise en place d’un programme de primes pour les dénonciateurs. Ce même pays se trouve désormais classé cinquième dans la puissance de hachage Bitcoin, un indicateur clé pour la sécurité et la compétitivité mondiales.
À Roumanie, l’Office national des jeux (ONJN) décide de placer Polymarket sur liste noire, déclarant que la plateforme de paris en crypto‑actifs ne respecte pas la législation sur les jeux de hasard, alors que les autorités roumaines, aux côtés de la CFTC, limitent l’accès à l’outil dans plusieurs pays. Les créateurs de Polymarket n’abandonnent pas tout de suite et prévoient une relance américaine, même si les régulateurs maintiennent la pression.
Enfin, l’avancée des stablecoins est analysée par Morgan Krupetsky d’Ava Labs, qui détaille comment ces monnaies numériques transforment la finance des pays émergents : du pont vers le dollar américain, à la possibilité de gagner et de dépenser grâce à DeFi et aux cartes à base de stablecoins. Les volumes de transferts en 2024 dépassent déjà ceux de Visa et Mastercard, signalant une transition majeure vers un système financier numérique inclusif.
Un mélange d’initiatives judiciaires, de régulations nationales et de innovations financières : plongez dans ces développements qui redéfinissent les règles du jeu dans l’écosystème crypto.

un créancier de FTX indique qu une récupération réelle pourrait être aussi faible que 9 pour cent en raison de prix de cryptomonnaies gonflés
FTX Creditors’ real recovery is far lower than the 143 % fiat payout announced by the FTX Recovery Trust, according to Sunil, a prominent representative of the exchange’s creditors. In a Sunday post on X, Sunil estimated that the actual recovery rate in crypto‑denominated terms falls between 9 % and 46 %. He noted that Bitcoin, Ethereum and Solana prices have risen sharply since the exchange collapsed in 2022, which further erodes the real value of the payouts.
Sunil’s table showed that Bitcoin’s petition price was $16,871 at the time of the filing, compared with a current market price of more than $110 000. Consequently, a 143 % fiat payout translates to roughly 22 % in real BTC value. The same analysis applies to Ether, where the 143 % recovery equals about 46 % in real terms, and to Solana, which yields only 12 % when adjusted for current market prices. The exchange’s plan therefore does not fully compensate creditors for losses incurred in crypto‑denominated terms.
The FTX Recovery Trust has begun distributing funds to creditors. The first round, issued on 18 February, paid $1.2 billion to claimants with less than $50 000 in claims. In May, a second payout of $5 billion was launched, covering multiple claim categories: Dotcom Customer Entitlement Claims (72 %), US Customer Entitlement Claims (54 %) and Convenience Claims (120 %). General Unsecured and Digital Asset Loan Claims are scheduled to receive 61 % of the distribution, with funds expected to reach recipients through Kraken and BitGo within one to two business days.
Sunil also highlighted the possibility of “extra recovery” through airdrops from external projects targeting FTX creditors. He cited Paradex as an example of an initiative that may offer such benefits, describing FTX creditors as “the most valuable asset and attractive for projects.” This potential additional recovery has not yet been quantified but could affect the final amounts received by creditors.
Outside the recovery process, former FTX CEO Sam Bankman‑Fried remains in U.S. prison serving a 25‑year sentence for fraud and conspiracy. His legal team filed an appeal in September 2024, arguing that prosecutors misrepresented the handling of customer funds and that he was never presumed innocent. The U.S. Court of Appeals for the Second Circuit will hear his appeal on 4 November, a key event in his effort to overturn his 2023 conviction on seven felony counts.

95% des 427 000 dispositifs de minage de cryptoactifs d’Iran fonctionnent illégalement indique un officier
La crypto‑minage en Iran est en crise : les autorités estiment que plus de 95 % des 427 000 appareils de minage actifs du pays fonctionnent sans autorisation légale. L’ampleur de l’activité illégale a conduit le gouvernement à qualifier l’Iran de « paradis pour les mineurs clandestins », une caractéristique amplifiée par la politique de subvention élevée des tarifs électriques.
Le directeur général de la société de distribution d’électricité de la province de Téhéran, Akbar Hasan Beklou, a déclaré que l’Iran était aujourd’hui le quatrième centre mondial de minage de crypto‑monnaies. Le coût réduit de l’électricité permet aux exploitants, souvent dissimulés sous l’apparence d’usines industrielles, d’obtenir une puissance de calcul considérable tout en bénéficiant d’une énergie moins chère.
Les opérations non autorisées consomment plus de 1 400 MW de puissance 24 heures sur 24, exerçant une pression énorme sur le réseau national et menant à des risques accrus pour la stabilité de l’approvisionnement en électricité. Beklou a précisé que cette demande massive de consommation énergétique se traduit par un déficit important dans les capacités de production et de distribution nationales.
Pour répondre à cette crise, les autorités ont intensifié la lutte contre les fermes de minage clandestines. À Téhéran seul, 104 exploitations illégales ont été fermées, avec la saisie de 1 465 appareils, soit une consommation équivalente à celle de près de 10 000 foyers. Les points chauds identifiés comprennent Pakdasht, Malard, Shahre Qods et les zones industrielles du sud‑ouest de Téhéran, où des fermes ont été découvertes dans des tunnels souterrains ou intégrées à des usines qui utilisent des connexions subsidiaires pour échapper à la détection. Des équipes spécialisées travaillent en collaboration avec les forces de l’ordre pour démanteler ces opérations.
Dans une tentative de renforcer la surveillance citoyenne, l’Iran a lancé un programme de prime pour les dénonciations. Selon le directeur général de l’entreprise publique Tavanir, Mostafa Rajabi Mashhadi, les informateurs recevront 1 million de tomans (environ 24 USD) pour chaque appareil de minage illégal signalé. Cette mesure s’inscrit dans un cadre plus large de contrôle accru de l’usage de l’électricité à des fins de minage non autorisé.
Sur le plan international, un rapport de CoinLaw datant de juin place l’Iran cinquième en matière de puissance de hachage Bitcoin, représentant 4,2 % de la puissance totale du réseau. Les États‑Unis dominent avec 44 %, suivis par le Kazakhstan (12 %), la Russie (10,5 %) et le Canada (9 %). Cette position souligne la pertinence de l’enquête nationale pour la sécurité et la compétitivité mondiales de la cryptomonnaie.

Roumanie interdit Polymarket pour paris crypto illégaux à l’occasion de mises de 600 millions de dollars aux élections
En mai 2024, l’Office national des jeux (ONJN) a mis sur liste noire la plateforme de prédiction Polymarket, la qualifiant d’opérateur non autorisé opérant en dehors de la supervision étatique. La décision fait suite à ce que le régulateur a décrit comme une flambée des paris en cryptomonnaies pendant les élections présidentielles et locales en Roumanie, où le volume de transactions de Polymarket aurait dépassé 600 millions de dollars, selon une déclaration récente de l’ONJN.
Selon l’ONJN, les activités de Polymarket constituent ce que l’on appelle des « paris par contrepartie », c’est‑à‑dire des mises d’argent entre utilisateurs sur le résultat d’événements futurs. Ce modèle, même s’il utilise la blockchain, tombe dans le cadre légal des jeux de hasard. Le président de l’ONJN, Vlad‑Cristian Soare, a souligné que la décision « ne concerne pas la technologie mais la loi ». Il a précisé que, qu’il s’agisse de lei ou de cryptomonnaies, les mises restent des jeux et requièrent un permis.
L’office a cité plusieurs infractions, notamment l’absence de reporting fiscal, l’absence de mécanismes de protection des joueurs et le manque de contrôle anti‑blanchiment d’argent (AML). Bien que Polymarket se présente comme une plateforme d’échange d’événements, l’ONJN a indiqué que la structure – où les utilisateurs misent de l’argent sur des résultats incertains et où la plateforme prélève une commission – satisfait aux définitions juridiques de jeu.
À la suite de cette décision, les fournisseurs d’accès Internet roumains devront bloquer l’accès au site. Cette mesure rejoint des actions similaires à l’étranger : Polymarket a été sanctionné par la CFTC des États‑Unis en 2022 pour exploitation de marchés de dérivés non enregistrés, ce qui l’a contraint à bloquer les utilisateurs américains. Des autorités belges, françaises, polonaises, singapouriennes et thaïlandaises ont également limité l’accès à la plateforme.
Malgré ces restrictions, Polymarket continue d’accroître sa portée. La plateforme a récemment obtenu un investissement de 2 millions de dollars de l’Intercontinental Exchange, société mère de la Bourse de New York. Selon Bloomberg, Polymarket prépare une relance de son activité aux États‑Unis dans les prochaines semaines, en commençant par des marchés liés au sport. L’initiative intervient après une lettre de non‑action émise par la CFTC à l’encontre d’une plateforme de dérivés crypto acquise par Polymarket, ouvrant ainsi la voie à son réouverture.

Les fintechs et les neobanks conduisent la prochaine ère de adoption des stablecoins
Morgan Krupetsky, vice‑président d’Onchain Finance chez Ava Labs, analyse l’impact du passage de la loi GENIUS sur l’utilisation croissante des stablecoins par un nombre croissant de fintechs et de néobanques. Selon l’auteur, ces acteurs proposent désormais aux particuliers et aux entreprises un accès direct et instantané à une valeur stable, via des portefeuilles mobiles, dans des environnements où les systèmes bancaires traditionnels se sont avérés économiquement ou opérationnellement inadaptés. La montée en puissance de ces solutions permettrait de démocratiser l’accès financier et de favoriser une inclusion économique de masse.
Dans la première phase, les stablecoins assurent un pont vers le dollar américain, ce qui est crucial pour plus d’un milliard d’adultes hors système bancaire, notamment dans les pays émergents. Ils constituent une alternative stable aux monnaies locales volatiles et offrent un moyen fiable de conservation de valeur. Krupetsky cite l’Argentine, où l’inflation dépasse les 100 % annuellement, comme exemple de pays où les petites entreprises et les freelances recourent aux stablecoins USDC et USDT pour facturer leurs clients internationaux, verser des salaires et protéger leurs gains. Il mentionne également que les transferts de fonds vers l’Amérique latine sont parfois effectués à l’aide de stablecoins, représentant près de 30 % des remises dans certains corridors, ainsi que l’usage de USDT en Turquie comme couverture contre l’inflation et la dévaluation monétaire.
La deuxième étape concerne la capacité d’« gagner » de ces monnaies numériques. Avec une capitalisation de plus de 265 milliards de dollars, les stablecoins intègrent de plus en plus de produits blockchain qui permettent aux clients de recevoir des intérêts ou des récompenses sur leurs avoirs. Les plateformes d’échanges cryptographiques intègrent parfois des protocoles DeFi de prêt et de dépôt, tandis que d’autres entreprises s’appuient sur les fonds de marché monétaire tokenisés. Krupetsky souligne l’exemple de Fonbank au Nigeria, où les utilisateurs convertissent leurs revenus en stablecoins denomintés en dollar et accèdent à des produits d’épargne sur chaîne offrant des rendements supérieurs aux taux bancaires locaux. Cette offre est particulièrement pertinente dans les économies où seulement un quart des adultes détient un compte d’épargne, car elle permet de faire fructifier l’argent tout en évitant la dévaluation de la monnaie nationale.
La troisième phase est celle de l’« dépense ». L’objectif ultime est de faire des stablecoins un moyen d’échange primaire, évitant ainsi le retrait vers l’économie fiat. Certains acteurs développent déjà des cartes garanties par des stablecoins, permettant des paiements instantanés, peu coûteux et transfrontaliers partout où Visa est accepté. Cela représente une solution viable pour les marchés émergents, où les frais de transfert et les délais de banque peuvent être prohibitifs. En outre, certaines entreprises ajoutent des programmes de récompenses en crypto ou stablecoin, incitant les consommateurs à adopter davantage la monnaie numérique au quotidien.
Krupetsky conclut en affirmant que, malgré les débats persistants sur la classification et l’utilité des stablecoins, un système financier nouveau, efficace et inclusif est déjà en construction. Il souligne que les volumes de transfert de stablecoins en 2024 ont déjà dépassé ceux combinés de Visa et Mastercard, démontrant la transition des stablecoins d’instruments spéculatifs à des composantes fondamentales d’une finance digitale responsable à l’échelle mondiale. L’article est présenté comme une opinion personnelle et ne constitue ni un conseil juridique ni un conseil en investissement.
Conclusion
En résumé :
– FTX : la valeur réelle récupérée par les créanciers est bien inférieure à l’annonce de 143 % de remboursement, oscillant entre 9 % et 46 % en fonction des actifs. Les premières distributions ont déjà touché plus de 6 bi $ mais les créanciers restent à l’affût d’éventuels “extra recoveries” via airdrops (Paradex, etc.). Le procès de Sam Bankman‑Fried poursuit son cours, l’appel prévu le 4 novembre pouvant encore réécrire la justice de cette affaire.
– Iran : la crypto‑minage clandestine constitue un véritable gouffre énergétique, représentant plus de 1 400 MW de puissance 24h/24. Le gouvernement a renforcé les contrôles, fermant des centaines d’exploitation et lançant un programme de prime aux dénonciateurs. Cette opération de suppression vise à préserver la stabilité du réseau national tout en limitant l’impact sur les marchés mondiaux.
– Polymarket : bloquée en Roumanie et déjà sanctionnée par la CFTC, la plateforme illustre la frontière entre technologie blockchain et législation sur les jeux de hasard. Malgré ces interdictions, Polymarket poursuit son expansion, notamment grâce à un financement de 2 M $ et l’ambition de relancer ses marchés aux États‑Unis.
– Stablecoins : la loi GENIUS accélère l’adoption des stablecoins comme pont vers le dollar, source d’inclusion financière et de rendement dans les pays à forte inflation ou bancarisation faible. Les plateformes décentralisées offrent désormais intérêts, cartes de paiement et programmes de récompenses, tandis que les volumes de transfert surpassent déjà ceux de Visa/Mastercard en 2024.
À l’avenir, l’écosystème crypto continue de se fragmenter entre règlementation accrue et innovation financière, mais les stablecoins restent le vecteur le plus prometteur pour transformer les économies émergentes en acteurs globaux.


