Solana maudit ? Le co-fondateur de la blockchain Anatoly Yakovenko s’explique
09/06/2022Pas trop vite le matin, et doucement l’après-midi – Le fondateur de Solona lui-même revient sur les problèmes qu’a pu rencontrer la blockchain sur ces derniers mois. Réelle confession ou recherches d’excuses ?
Jour, nuit, jour, nuit, Solana la blockchain intermittente
Quand on parle de Solana, les discussions sont rarement calmes. Les utilisateurs qui aiment cette blockchain sont passionnés, et la défendent corps et âmes. Ceux qui ne l’aiment pas préfèrent dire que ce n’est pas une vraie blockchain (au sens premier du terme) et qu’elle ne fonctionne jamais.
Il est vrai qu’en plus de la polémique de la « non » décentralisation de Solana, les pannes récurrentes ont cassé son image sur ces derniers mois. Avec 5 pannes en 2022, pour 7 au total depuis son lancement en 2020, Solana a réussi l’exploit de passer de blockchain préférée à blockchain haïe en quelques jours.
Entre les indisponibilités liées aux pannes, les lenteurs, ou même les arrêts volontaires par l’équipe elle-même, cette blockchain ne donne pas confiance, et surtout pose un réel problème en termes de décentralisation.
Mais pour Anatoly Yakovenko, co-fondateur du projet, tous ces petits dysfonctionnements sont plutôt normaux. Et si on écoute son discours, pas réellement de la faute de la blockchain.
Interviewé le 2 septembre, le papa de Solana explique que ces pannes sont une réelle malédiction pour la blockchain. La cause de ces arrêts ? Le fait que Solana attire du monde ! Le faible coût de transaction et la vitesse d’exécution (quand elle fonctionne) encouragent les utilisateurs à faire de toutes petites transactions. Trop, ce qui pose parfois des problèmes. C’est paradoxal pour une blockchain qui met justement en avant ces points forts au travers de sa communication.
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Oui mais les autres c’est pas mieux ! Bitcoin aussi !
Pour Anatoly Yakovenko, toute blockchain a ses problèmes, y compris Bitcoin.
« Bitcoin est conçu pour être extrêmement résistant. […] Lorsqu’une perte conséquente de puissance de hachage chinoise a eu lieu, il y avait des moments où il y avait deux heures entre les blocs de Bitcoin. Et c’est tout à fait correct. »
Anatoly Yakovenko
Pour lui, si la même chose arrivait sur Solana, on ne le pardonnerait pas alors que c’est presque « normal » pour Bitcoin.
« S’il y a deux heures entre les blocs à Solana, le réseau est mort, car il est conçu pour créer un bloc toutes les 400 millisecondes. Solana a été conçue pour être une plate-forme de contrats intelligents à haute vitesse de transaction et à faible coût, qui traite 30 millions de transactions par jour ce qui en fait plus que toutes les autres chaînes combinées. […] Binance Smartchain représente un dixième de cela. Je pense qu’Ethereum est un trentième. »
Le problème est donc que Solana, conçue pour traiter des millions de transactions par jour, n’est pas capable de traiter des millions de transactions par jour.
Est-ce que ce genre de « mea culpa », qui n’en est pas vraiment un, va suffire à rassurer les utilisateurs déçus ? Cela semble difficile. Aujourd’hui, la blockchain « Ethereum Killer » tourne bien, mais le marché est quasiment au plus bas depuis des mois. Comment se comportera-t-elle lorsque la folie reprendra et qu’Ethereum sera officiellement passée en Proof of Stake ?
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