Crypto News Digest – 2025-11-03 10:30:42 (EC803A)

Crypto News Digest – 2025-11-03 10:30:42 (EC803A)

11/03/2025 0 Par cryptolounge

Crypto News Digest – 2025-11-03 10:30:42 (EC803A)

Les marchés cryptographiques n’ont pas cessé de bouger : de nouvelles failles, des chocs de liquidité, des réformes fiscales et même une banque centrale qui se lance dans la tokenisation.

  • Balancer sous le feu des projecteurs : un nouveau portefeuille a reçu près de 71 millions $ en ETH, WETH et wSTETH — une preuve possible d’un exploit majeur qui rappelle les attaques de septembre et août.
  • Bitcoin, le magnétisme qui entraîne les altcoins : un scénario de chute de 50 % du BTC ou de perte de 20 % de sa dominance pourrait envoyer ETH et XRP en cascade, soulignant la vulnérabilité systémique de tout l’écosystème.
  • La France met la crypto sous le radar fiscal : un amendement qui élargit l’IFI aux actifs non productifs, y compris les crypto‑actifs, pourrait frapper les investisseurs qui voient leur portefeuille numérique taxé.
  • Hong Kong, une banque centrale qui tokenise : la HKMA lance sa stratégie fintech 2030, annonçant un stablecoin e‑HKD et un plan ambitieux de tokenisation des actifs réels, promettant de redéfinir le paysage financier de la région.

Ces développements, aussi divers qu’impactants, illustrent que la crypto n’est plus qu’un simple actif de niche : elle est désormais au cœur des questions de sécurité, de gouvernance, de fiscalité et de régulation mondiale. Plongeons plus en détail dans chacune de ces histoires pour comprendre les enjeux et les opportunités qui se dessinent.

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Balancer touché par un exploit suspect de 70 millions de dollars alors que les jetons Ether stakés sont envoyés vers un nouveau portefeuille

Balancer, la plateforme décentralisée de trading (DEX) et d’automatisation de marché (AMM) Balancer, pourrait avoir subi un exploit important. Selon des données en chaîne publiées sur Etherscan, un portefeuille fraîchement créé a reçu un total d’environ 70,9 millions de dollars de tokens d’Ethereum liquidement mis en stake, répartis sur trois transactions distinctes. Les actifs transférés comprenaient 6 850 unités de StakeWise Staked ETH (OSETH), 6 590 Wrapped Ether (WETH) et 4 260 Lido wstETH (wSTETH), comme indiqué par la plateforme d’intelligence cryptographique Nansen dans un tweet publié lundi.

Balancer n’a pas encore confirmé la présence d’une faille, mais le fait que des sommes aussi importantes aient été transférées vers un nouveau portefeuille suggère un incident de sécurité. Cyvers, société spécialisée en sécurité blockchain, a estimé que jusqu’à 84 millions de dollars en transactions suspectes, couvrant plusieurs chaînes, étaient liées à Balancer, selon un post sur X. Ces chiffres dépassent d’une marge confortable les montants observés dans les trois transactions identifiées par Etherscan.

Le protocole a déjà fait face à plusieurs attaques. En septembre, Balancer a subi une attaque sur le système de nommage de domaine (DNS) de son site web front‑end. Les attaquants ont redirigé les utilisateurs vers un site de phishing associé à des contrats intelligents malveillants, ce qui a entraîné le vol d’environ 238 000 dollars de crypto‑actifs, comme le rapporte le traqueur blockchain ZachXBT. Cette brèche précédente illustre la vulnérabilité continue de la plateforme.

Un mois auparavant, en août, Balancer a été la cible d’un exploit de stalecoin estimé à près d’un million de dollars, survenant juste une semaine après qu’un « vulnerability critique » ait été dévoilé concernant certains de ses pools de liquidité. Cet incident a déjà signalé la fragilité du protocole face aux attaques ciblées et souligné la nécessité d’une vigilance accrue.

Dans l’ensemble, les dernières opérations suspectes, combinées aux attaques passées, indiquent que Balancer continue de faire face à des menaces sérieuses. Alors que la communauté attend une confirmation officielle de la part du protocole, les chiffres publiés par Etherscan, Nansen et Cyvers soulignent la gravité de la situation. Les autorités de régulation et les équipes de sécurité de Balancer devront intensifier leurs efforts pour protéger les actifs des utilisateurs et restaurer la confiance dans l’écosystème DeFi.

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Sans Bitcoin que devient l Ether et le XRP

Bitcoin demeure l’ancre du marché des cryptomonnaies, et son importance se mesure principalement par son « dominance » : la part de la capitalisation totale attribuée au BTC. Dans un scénario où le prix du Bitcoin chuterait de 50 % ou où sa dominance passerait d’environ 60 % à 40 %, les deux plus grandes altcoins, Ethereum (ETH) et XRP, se retrouvent en première ligne pour illustrer la façon dont le marché réagira à un choc de BTC. L’article analyse comment quantifier cette dépendance, évaluer le risque et mettre en place des stratégies de couverture efficaces.

Les altcoins se conforment souvent à la trajectoire de Bitcoin plutôt qu’à leurs propres fondamentaux. À l’occasion du 10 octobre 2025, un tarif annoncé a déclenché une liquidation généralisée qui a fait chuter le BTC. Selon CoinMetrics, la corrélation BTC‑ETH est passée de 0,69 à 0,73, et BTC‑XRP de 0,75 à 0,77 au cours des huit jours suivants. Ce renforcement de la corrélation montre qu’en période de crise de liquidité, l’ampleur des mouvements des altcoins est dictée par le risque systémique plutôt que par des indicateurs tels que le volume de transactions d’Ethereum ou l’adoption institutionnelle de XRP. L’ensemble du secteur est perçu comme une classe d’actifs unique, amplifiant les effets de contagion.

Deux canaux expliquent cette contagion. Premièrement, le canal de liquidité/structure : un krach massif de Bitcoin peut déclencher des liquidations en cascade via des appels de marge, provoquant un flux massif de capitaux hors des cryptomonnaies, affectant ainsi tous les actifs, indépendamment de leurs fondamentaux. Deuxièmement, le canal de sentiment : la perte de confiance envers le pion de la décentralisation érode la crédibilité globale du secteur, poussant les investisseurs vers des actifs refuges tels que le fiat ou l’or, ce qui engendre un marché baissier prolongé.

Pour mesurer la dépendance d’Ethereum et de XRP au Bitcoin, l’article propose une approche en quatre étapes. 1) Définir le choc : par exemple, un recul de 50 % du BTC en 30 jours ou un déplacement de la dominance de 60 % à 40 %. 2) Calculer le coefficient de corrélation de Pearson entre les rendements quotidiens des altcoins et du BTC, afin d’obtenir une base de dépendance. 3) Estimer la réponse immédiate via le bêta, en régressant les rendements des altcoins sur ceux du BTC. Un bêta de 1,1 pour ETH signifierait une baisse de 55 % si le BTC chute de 50 %. 4) Ajuster pour la liquidité et le risque structurel : tenir compte des carnets d’ordres peu profonds et du volume des positions à marge élevée, qui peuvent amplifier la perte réelle d’environ 10 % supplémentaire, conduisant à un déclin total d’environ 65 %.

Les données historiques de crises (collapse de FTX, Terra) montrent que lors d’un krach de Bitcoin, les altcoins subissent un effet de contagion similaire, avec un exode vers les stablecoins ou la sortie totale du marché. Ethereum, bien que doté d’une forte utilité de couche‑1, n’est pas immunisé : sa corrélation augmente en période de stress, mais son mécanisme de staking et son écosystème de DApps peuvent fournir un plancher fondamental, facilitant une reprise plus rapide. XRP, quant à lui, subit plus sévèrement les chocs en raison de risques réglementaires plus élevés et d’une moindre profondeur d’inflation sur‑chaîne, ce qui peut exacerber la perte de confiance.

Pour couvrir un portefeuille crypto face à un recul de Bitcoin, l’article recommande d’aller au-delà de la simple diversification. Les contrats à terme peuvent offrir des arbitrages non directionnels lorsqu’ils se négocient à forte décote. Il est également conseillé de maintenir des actifs de réserve tels que l’or tokenisé, les actifs réels (RWA) ou les stablecoins adossés à fiat pour préserver la valeur. Le suivi en temps réel de la corrélation courante entre ETH/XRP et BTC sert de signal d’alerte, indiquant quand une action de couverture immédiate est nécessaire. Enfin, rééquilibrer vers des positions génératrices de rendement (staking, prêts, pools de liquidité) permet de compenser partiellement les pertes de capital et d’améliorer la capacité de récupération. L’article précise qu’il ne constitue pas un conseil en investissement, et encourage les lecteurs à effectuer leurs propres recherches.

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Les députés français avancent une mesure pour taxer les cryptomonnaies comme une richesse improductive

Les députés français ont approuvé la proposition d’amendement de l’hémicycle à la loi fiscale du 22 octobre, qui vise à imposer une taxe sur les « richesses non productives ». Jean‑Paul Matteï, député centriste, a déposé la proposition qui a été adoptée à 163 voix contre 150, avec le soutien d’éléments socialistes et d’extrême droite. L’amendement devra encore traverser les étapes restantes du processus parlementaire, y compris l’approbation du Sénat, avant de devenir législatif dans le cadre du budget 2026.

L’amendement remet en cause l’actuelle taxe sur la fortune immobilière (IFI) en la qualifiant d’« incohérente économiquement » parce qu’elle exclut de son champ d’application des biens dits « non productifs » tels que l’or, les pièces de monnaie, les voitures de collection, les yachts, les œuvres d’art ou les avions. Matteï affirme que la nouvelle mesure favoriserait l’investissement productif en faisant prendre en compte les actifs pouvant contribuer au dynamisme de l’économie française. Les biens non productifs seraient ainsi assujettis à l’impôt, notamment les immeubles non productifs, les objets précieux, les avions et les actifs numériques.

L’amendement élargit le champ d’assujettissement à des actifs numériques, ce qui a suscité le mécontentement parmi les acteurs de la crypto‑monnaie. Seuls les contribuables détenant plus de 2 millions d’euros de « richesse non productive » seront imposés, une hausse du seuil actuel de 1,3 million d’euros. Le taux appliqué sera un taux fixe de 1 % sur les actifs dépassant ce seuil, contre un régime progressif de l’IFI qui passe de 0 % à 1,5 % lorsque la valeur dépasse 10 millions d’euros.

Selon Éric Larchevêque, co‑fondateur de Ledger, l’amendement « punit tous les épargnants qui souhaitent s’ancrer financièrement dans l’or ou le Bitcoin pour protéger leur avenir». Il a souligné que la réforme associe la crypto‑monnaie à une réserve non productive et qu’elle constitue une erreur idéologique, même si elle reflète un virage fiscal visant à pénaliser la détention de valeur hors du système monétaire fiat. Larchevêque a exprimé la crainte que les détenteurs de crypto‑actifs soient contraints de vendre leurs actifs pour payer la taxe, notamment s’ils ne disposent pas d’autres liquidités, et a noté que le seuil de 2 millions d’euros pourrait être revu à la baisse.

Enfin, la mesure reste soumise à l’approbation du budget et de l’ensemble du corps législatif. Bien que l’amendement ait déjà franchi la première étape, il reste à être intégré dans le projet de loi de finances pour 2026 et à passer par le Sénat avant d’être effectif. Les partisans du texte estiment qu’il est probable qu’il entre en vigueur le 1 janvier, tandis que les critiques craignent un impact négatif sur l’investissement en actifs numériques et en objets de collection.

La tokenisation joue un rôle premier dans la stratégie fintech 2030 de Hong Kong

La Hong Kong Monetary Authority (HKMA) a annoncé lundi qu’elle poursuivra le développement de l’écosystème de tokenisation dans le cadre de sa stratégie fintech 2030. La stratégie, décrite comme un plan à quatre piliers baptisé « DART » (Data, Artificial Intelligence, Resilience, Tokenisation), comprend 40 initiatives ciblées sur les cinq prochaines années. Parmi ces initiatives, la HKMA prévoit de favoriser la tokenisation des actifs du monde réel (RWA), y compris les actifs financiers, et de réguler la mise en circulation d’obligations tokenisées émises par le gouvernement, ainsi que d’explorer la tokenisation des titres du Fonds d’échange.

En parallèle, l’autorité prévoit de lancer un stablecoin propre, l’e‑HKD, après avoir mené avec succès un programme pilote. Ce pilote a démontré l’utilisation du stablecoin pour le règlement d’actifs tokenisés, des paiements hors ligne et la programmation de contrats intelligents. Les règlements sur les blockchains de la HKMA seront ainsi facilités par de nouvelles formes de monnaie numérique, incluant l’e‑HKD, les dépôts tokenisés et d’autres stablecoins régulés.

La HKMA entend également collaborer avec des acteurs de l’industrie et d’autres banques centrales pour tester ses projets de tokenisation. Le projet pilote « Project Ensemble » sera lancé prochainement afin d’évaluer l’intégration pratique de la tokenisation dans les systèmes financiers locaux. Cette collaboration vise à renforcer l’adoption de la technologie blockchain et à assurer la conformité réglementaire.

Une autre composante majeure de la stratégie Fintech 2030 est l’intégration de l’intelligence artificielle (IA) dans le système financier. La HKMA souhaite que l’IA améliore l’accessibilité, la réactivité et la personnalisation des services bancaires, tout en garantissant transparence et responsabilité afin de maintenir la confiance du public. Le recours à l’IA est donc présenté comme un levier pour optimiser les services tout en renforçant la gouvernance.

En conclusion, la HKMA ambitionne de positionner Hong Kong comme un hub fintech robuste grâce à une approche structurée autour de la tokenisation, du stablecoin, de la collaboration sectorielle et de l’IA. Ces initiatives, qui s’inscrivent dans un cadre réglementaire en évolution, visent à moderniser les infrastructures financières et à attirer davantage d’investissements dans le secteur numérique de la région.

Conclusion

Conclusion

  • Balancer : Les dernières transferts massifs vers un portefeuille fraîchement créé, confirmés par Etherscan, Nansen et Cyvers, indiquent un exploit potentiel majeur ; combinés aux attaques DNS et de stalecoin de l’année précédente, ils soulignent la vulnérabilité persistante du protocole et la nécessité d’une réponse rapide de ses équipes de sécurité.
  • Bitcoin comme pivot : L’actualité montre que le BTC reste le moteur du marché. En cas de chute ou de perte de dominance, les altcoins majeurs (ETH, XRP) réagissent fortement grâce aux canaux de liquidité et de sentiment, amplifiant ainsi les effets de contagion.
  • Fiscalité française : L’amendement visant à taxer les « richesses non productives » élargit la base de l’IFI aux actifs numériques. Bien qu’il soit en cours d’adoption, il pourrait influencer les stratégies d’investissement des détenteurs de crypto‑actifs et de biens de collection.
  • HKMA et tokenisation : L’initiative « DART » de la Hong Kong Monetary Authority place la tokenisation et un stablecoin e‑HKD au cœur de sa stratégie fintech 2030, ouvrant de nouvelles voies de règlement et de collaboration internationale.

Perspective : Alors que les acteurs technologiques, les régulateurs et les investisseurs naviguent entre opportunités de tokenisation et exigences de conformité accrue, la capacité d’adaptation des projets DeFi et des autorités financières sera décisive pour façonner l’avenir du secteur.